01 avril 2015

10 ans après


Dix ans plus tard les mêmes -ou presque- sont toujours là. Au premier rang desquels « super Mamie » ou plutôt « super Grand Mamie». Seuls manquent à l’appel son frère André décédé en 2011, le papa de Caroline, beau père de Thomas, Jean-Claude Mechali, décédé à la fin de l’hiver dernier et la grand mère de Lisa, Mira Jovanowic.  
Du côté des admirateurs et des fans de Grand Mamie, l’arrière petit-fils dernier né, Côme Steinmetz, fils de Philippe et de Cindy Morvany a rejoint le groupe il y a huit ans et demi. Ce qui porte le total, à vingt-deux arrière-petits-enfants. Trois d’entre eux sont déjà des professionnels dans différents métiers, les autres poursuivent des études.
Grand’ Mamie se soucie de chacun d’eux, heureuse de leurs visites et appels téléphoniques. Elle leur confectionne toujours encore des gâteaux, fameuses tartes, meringues ou pavés au chocolat, petits fours de Noël. A déguster avec la fameuse citronnade dont elle seule détient le secret.
La centenaire sera fêtée par sa famille et ses amis le dimanche de Pâques dans l’après-midi, à partir de 14H dans le foyer communal, embelli de Reiningue.
Nous espérons que cette date permettra au plus grand nombre de se déplacer. Beaucoup de participants, de tous âges, vont à coup sûr, faire connaissance avec une parenté inconnue ou perdue de vue. Tous, du moins nous l’espérons, emporteront de cette rencontre le souvenir d’une grande et belle famille, à perpétuer.
« Elle », la jubilaire, a, à peine, changé. Au contraire. Nous admirons son courage, son ouverture d’esprit et, bien sûr, sa volonté. Son visage est à peine fripé. Et un léger mais habile maquillage la rajeunit d’au moins dix ans.
« Elle » continue de préparer ses repas au quotidien. Faire les courses, accompagnée, reste une de ses sorties favorites, car elle adore choisir les fruits et légumes du marché, la viande dans les boucheries où les employés l’ont bien identifiée, le poisson chez le poissonnier, le fromage chez le crémier et le pain chez les vrais boulangers.
Généreuse par nature, pleine de patience lorsqu’il le faut,  elle réussit, en s’appuyant sur le cours de sa vie, à remonter le moral à petits et grands, familiers ou étrangers.
Toujours coquette, elle ne fait pas ses cent ans. Curieuse de tout, de livres surtout –« mais qui ont du sens », précise-t-elle. Elle lit surtout des biographies, des livres d’histoire les bons romans et, bien sûr, le quotidien « L’Alsace » dont son époux fut le principal fondateur financier.
Elle aime recevoir et sortir, pour les courses ou les promenades au parc, visionner les bonnes émissions de télévision, disputer une belote affronter ses petits enfants et arrière petits enfants au scrabble ou à d’autres jeux de société.
Elle adore que les gens lui adressent la parole dans la rue et lie très facilement conversation avec les plus jeunes.
« Elle» continue aussi de bâtir sa vie sur sa foi catholique, heureuse de pouvoir fréquenter, toujours accompagnée, la paroisse Ste Geneviève, après St Etienne  à l’ombre de laquelle elle vécut plus de cinquante ans.